Les Morisques étaient des musulmans d’Espagne convertis de force au catholicisme après l’abrogation par les Rois Catholiques des accords qui leur permettaient, bien que vaincus, de conserver sur le sol espagnol leur foi et leurs coutumes islamiques. Par la suite, les Rois Catholiques s'attachèrent à repeupler le territoire avec des colons venus de Castille et à imprimer sur la ville la marque de leur autorité, notamment en transformant en églises un certain nombre de mosquées. La répartition des Morisques à l'intérieur de l'Espagne est très inégale : d'une présence massacrée et négligeable en Catalogne, ils représentent environ le huitième de la population de l'Aragon, 40 % de la population du royaume de Valence[14],[15] et plus de 55 % dans le royaume de Grenade récemment conquis[réf. Il désigne également les descendants de ces convertis[1],[2]. Selon lui, contrairement aux séfarades, la plupart des communautés morisques et andalouses ne disposent pas de sources écrites fiables. Espagne : les descendants des Morisques réclament leur reconnaissance. des morisques d´Espagne, communauté musulmane espagnole qui s´est vue . Qu'elle la regrette ou qu'elle s'en réjouisse, elle y voyait la conséquence inévitable d'une frontière infranchissable séparant les descendants des musulmans d'Espagne, baptisés de force entre 1498 et La vision de l’expulsion des morisques a considérablement évolué au cours des siècles, notamment au XXe. Se crée ensuite, grâce à Lope de Vega, un nouveau romancero, à sujet romanesque morisque, le romancero étant l'ensemble des poèmes populaires castillans (les « romances ») dérivés des chansons de geste médiévales (Romancero du Cid). Ces cinq cent mille hommes et femmes, nés en Andalousie, sont les descendants des populations musulmanes converties au christianisme plus d’un siècle auparavant, et, pour la plupart, travaillent sur les terres des Grands d’Espagne comme cultivateurs, jardiniers, Cependant, de nombreuses études récentes commencent à remettre en question l'historiographie orthodoxe qui offre l'image d'une expulsion effective, rapide et sans merci d'une minorité visible et inassimilable. Pour rétablir l’histoire et corriger cette injustice, elle demande à Pedro Sánchez un « simple geste » de reconnaissance légale et symbolique des descendants des Morisques et andalous en les incluant à l’article 22 du Code civil. D'un bord à l'autre de la Méditerranée ». Cet échec de l'évangélisation est attribué aux carences de l'encadrement paroissial et à la duplicité des Morisques eux-mêmes qui, par la pratique de la taqiya (dissimulation), conservent intérieurement leur foi musulmane (crypto-islam)[17]. Environ 300 000 morisques ont été obligés de fuir l’Espagne dans des conditions effroyables. Les musulmans considérèrent cette entreprise comme une violation des Capitulations. Espagne : les descendants des Morisques réclament ... elle demande à Pedro Sánchez un « simple geste » de reconnaissance légale et symbolique des descendants des Morisques et … Dans sa courte lettre d’à peine une page et demie, la Fondation demande à l’État espagnol qui, par un décret de 2015, a accordé la nationalité espagnole aux juifs séfarades, d’assurer l’égalité de traitement envers les Morisques andalous. Pour remercier Dieu de l'issue favorable de la bataille de Pavie durant laquelle François Ier avait été capturé, l'empereur décréta l'expulsion des musulmans de toute la couronne d'Aragon. La révolte est pacifique mais cela n'empêche pas que des exactions sur la population musulmane soient commises par les autorités catholiques qui ne se font pas attendre (viols, vols, massacres, pillages) en particulier au siège de Dúrcal par les troupes du marquis de los Vélez (es). Société Nous découvrirons aussi l’histoire des morisques, derniers musulmans d’Espagne, expulsés en 1609 par Philippe III d’Espagne. Dans la documentation inquisitoriale de Valence, les morisques sont désignés par les appellations de « moriscat, tornadizo de moro, converso de moro »[11] . Victor Hugo, dans Notre-Dame de Paris, fait allusion à une danse morisque. Voltaire a évoqué l'établissement de ces familles morisques dans son Essai sur les mœurs[N 1]. « Ce serait une reconnaissance purement symbolique mais juste », soutient l’écrivain et professeur de droit civil à l’Université de Cordoue, Antonio Manuel Rodríguez, qui travaille activement depuis des années en faveur de l’égalisation des droits avec les Juifs séfarades. La seule voie de sortie autorisée était la Côte Cantabrique, restriction qui fut très vite interprétée comme le signe que les Rois catholiques souhaitaient, en réalité, non pas expulser les musulmans mais les forcer par tous les moyens à accepter le baptême[8]. Isabelle POUTRIN, "La conversion des musulmans de Valence (1521 - 1525) et la doctrine de l'Église sur les baptêmes forcés", Revue Historique. Entre 1609 et 1614, les morisques, les « nouveaux chrétiens » d’origine musulmane, ont été expulsés. Quelques familles, qui firent profession du christianisme, s'établirent en Provence, en Languedoc; il en vint à Paris même, et leur race n'y a pas été inconnue : mais enfin ces fugitifs se sont incorporés à la nation [française], qui a profité de la faute de l'Espagne, et qui ensuite l'a imitée dans l'émigration des réformés. Ainsi les mudéjars des villes castillanes qui vivaient depuis plusieurs siècles pacifiquement sous la domination chrétienne étaient concernés par cette mesure. 1 Les morisques d’Espagne sont les descendants des mudéjares – les musulmans soumis à l’autorité des princes chrétiens au fur et à mesure que la Reconquête ibérique avançait – convertis autoritairement par décret royal en 1502 pour ce qui est des populations musulmanes du royaume de Castille, puis en 1526 – conversion des habitants de la couronne d’Aragon. D'autres arrivent à retourner en Espagne dans les années suivant l'expulsion, surtout en raison de la réception hostile au Maghreb. nécessaire]. Leur départ avait appauvri l'Espagne et nous avions hérité beaucoup d'éléments de population active et laborieuse »[26]. pouvons dire l'historiographie occidentale - présentait l'expulsion des morisques d'Espagne comme celle d'un corps étranger. Découvrez cette page peu connue de l’Histoire. Même l'estimation du nombre total de Morisques présents dans le pays avant l'expulsion est basée sur les individus qui ont été détectés par les autorités. La croissance démographique, au cours du XVIe siècle, est compensée par un important courant de départs clandestins vers l'Afrique du Nord et notamment le Maroc. Au milieu du Xe siècle, le calife de Cordoue célèbre avec éclat la fête chrétienne de la Saint-Jean en organisant des courses de chevaux ; Tolède conserve, sous la domination musulmane, des archevêques catholiques. Bernard VINCENT, "Des mudejars aux morisques (1492 - 1526)" dans Ernest BELENGUER CEBRIA (coord. « La plus grande partie des Maures espagnols se réfugièrent en Afrique, leur ancienne patrie; quelques-uns passèrent en France, sous la régence de Marie de Médicis : ceux qui ne voulurent pas renoncer à leur religion s'embarquèrent en France pour Tunis. L'expulsion des Morisques d'Espagne est une expulsion promulguée par le roi Philippe III d'Espagne le 22 septembre 1609 qui signifie l'abandon des territoires espagnols par les Morisques, descendants des populations musulmanes converties au christianisme par le décret des … Par conséquent, aucun retour en arrière n'était autorisé pour les musulmans convertis pendant les « Germanías ». Il s'attache à réintégrer dans l'Église les « elches » (chrétiens convertis à l'islam ou leurs descendants avant la prise de la ville et qui étaient revendiqués aussi bien par l'Église que par les musulmans). Craignant l'élimination totale de l'islam et exaspérés par diverses pressions économiques et fiscales, les habitants de l'Albaicin de Grenade, quartier de la ville où les musulmans étaient désormais relégués, se révoltèrent. Cette vallée fut une des dernières enclaves occupées par les descendants des musulmans d'Al-Andalou, les morisques. Bladi.net. En 1614, il n'est pratiquement plus question de mesures générales contre les Morisques de Bordeaux, le cardinal de Sourdis, absorbé par ses fonctions maritimes, détournant son attention des Morisques et ceux qui avaient fini par se faire accepter à Bordeaux se mêlèrent peut-être à la colonie portugaise de la cité. Des groupes s’identifiant aux morisques existent un peu partout au Maghreb. En 1526, Charles Quint réunit à Grenade une commission d'experts, la Congrégation de la Chapelle royale, qui préconise l'interdiction non seulement des rites musulmans mais aussi de pratiques culturelles telles que la langue arabe, les noms arabes, les signes et ornements islamiques (main, demi-lune), ou encore la amafala, pièce de tissu recouvrant et voilant les femmes[20]. Les travaux des historiens depuis une trentaine d'années montrent que la situation des Morisques était en réalité très diversifiée selon les générations et les régions, qu'il s'agisse des pratiques religieuses (musulmanes/catholiques), des usages linguistiques (arabe andalou, castillan, valencien), etc.[4]. Un programme d'expulsion, d'extermination et de reconquête de la terre est mis en place dès 1559. « Ils bénéficièrent ensuite d’une période de grâce de quarante ans, avant d’être finalement poursuivis par l’Inquisition de façon systématique à partir des années 1560 »[11]. Ce marqueur génétique est pratiquement absent de l’autre côté des Pyrénées. L'expulsion des Morisques d'Espagne (en espagnol : Expulsión de los moriscos, en catalan : Expulsió dels moriscos) est une expulsion promulguée par le roi Philippe III d'Espagne le 9 avril 1609 qui signifie l'abandon des territoires espagnols par les Morisques, descendants des populations musulmanes converties au christianisme par le décret des rois catholiques du 14 février 1502. En 1499, arriva à Grenade l'archevêque de Tolède Francisco Jiménez de Cisneros, confesseur de la reine de Castille Isabelle. Ils ne forment donc pas à proprement parler une minorité religieuse ou ethnique dont les contours seraient clairement définis. La péninsule ibérique montre une présence significative de l'haplotype du chromosome Y E-M81, d’origine berbère. Cependant, les garanties offertes aux musulmans de Grenade par ces traités étaient beaucoup plus fragiles, au regard du droit canon, qu'il n'apparaissait à première vue[5]. Ceux qui avaient un métier étaient restés : maréchaux, potiers, négociants, etc. Les différences régionales étaient, elles aussi, importantes, comportant des degrés d'assimilation variables. Parmi les agriculteurs, les Morisques se spécialisent plutôt dans l'élevage des vers pour la soie (autour de Grenade) et la culture des primeurs où ils exploitent au mieux les terrains grâce à l'irrigation. Elles sont ressenties par la population morisque comme de violentes brimades. La littérature qu'ils produisent est essentiellement religieuse mais on y trouve même le premier Kamasutra en langue espagnole. « Les Morisques. Thoinot Arbeau, dans son Orchésographie (1589), décrit une danse morisque ou moresque, connue dans toute l'Europe. Entre la période des conversions initiales (en 1499-1502 pour la couronne de Castille, en 1521-1526 pour la couronne d'Aragon), et l'expulsion générale des Morisques en 1609-1614, plusieurs générations se sont succédé, plus ou moins proches de la culture arabo-musulmane, plus ou moins assimilées à la société majoritaire chrétienne. Jean-Pierre DEDIEU, « Les morisques de Daimiel et l'Inquisition, 1502 – 1526 », dans : Les morisques et leur temps, Paris, CNRS, 1983. En littérature, la littérature Aljamiada (de l’arabe al-’adjamiyya - paroles d’étranger) est une littérature clandestine morisque transcrite de la littérature musulmane et écrite en espagnol mais à l'aide de caractères arabes. La sympathie de Don Quichotte pour certains personnages, comme Zoraïda ou Ricote, a fait croire à certains auteurs complaisants que Cervantès appartiendrait à ce peuple. Au Maroc, les Morisques de Hornachos qui ont négocié leur expulsion et ont quitté l'Espagne avec leurs armes et leurs possessions fondent la République de Salé (ou République du Bouregreg) qui resta une communauté culturellement indépendante jusqu'au XVIIIe siècle. Le plus célèbre d'entre eux est un nouveau-chrétien de maure grenadin, Nuñez Muley. Ils y apparaissent timidement dès la fin du XVe siècle et au début du XVIe, à travers moins de 3 % des cas traités par l'Inquisition. Les Morisques étaient les descendants des musulmans d’Al Andalus, restés en Espagne après la chute de Grenade en 1492. L’historien Enrique Soria, l’un des plus grands experts sur les convertis en Espagne, estime pour sa part que le processus d’accréditation des familles morisques se heurtera à la faiblesse des preuves matérielles. L'un d'entre eux, un métis du nom d'Alonzo Lopez, eut même quelque notoriété et mourut à Paris en 1649 après avoir réussi à travailler, sous les ordres directs de Richelieu, à la renaissance de la marine française, et être allé, dans ce but plusieurs fois aux Provinces Unies de Hollande. Leurs maisons, arts, héritage sont devenus la propriété des chrétiens catholiques bénéficiant d'une certaine aisance et prêtant de l'argent à la vieille noblesse espagnole. L'expulsion des Morisques d'Espagne est une expulsion promulguée par le roi Philippe III d'Espagne le 22 septembre 1609 qui signifie l'abandon des territoires espagnols par les Morisques, descendants des populations musulmanes converties au christianisme par le décret des … D'autres, moins nombreux, partirent clandestinement vers l'Afrique du Nord. La prédication de Talavera pour convertir les musulmans était en fait assez réduite, car il était davantage occupé à organiser l'église de Grenade pour les colons chrétiens. 2021; Bladi Robot ... a demandé la reconnaissance légale et symbolique des Morisques et des Andalous qui ont été expulsés de … Un examen approfondi du chromosome de la péninsule Ibérique révèle que la fréquence de l'haplotype E-M81 dépasse les 15 % dans le sud et l'ouest de la péninsule ibérique[27]. Un autre facteur de cohésion communautaire est la politique fiscale de Charles Quint : les Morisques restent soumis à un régime de taxation radicale imposée par le pouvoir royal et religieux que les représentants des aljamas négociaient en vain. C'est dans cette dernière région qu'ils étaient les plus nombreux, dispersés dans les villes et villages en communautés de tailles diverses. Il leur fut enjoint de quitter la ville ou de se convertir[23],[24]. assertions, en faisant des morisques des Espagnols comme les autres. Les Morisques, ce sont les descendants des populations musulmanes converties de force au Christianisme après la Reconquista, puis expulsées d’Espagne au XVIIème siècle.
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